Interview de Jean-Claude Götting

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Jean-Claude Götting est rare en bande dessinée, même si il y revient régulièrement Il se consacre essentiellement à l’illustration de presse et d’édition ainsi qu’à la peinture. Pour ceux qui ne le connaissent pas, vous n’avez qu’à vous rappeler les couvertures des aventures de Harry Potter. Vous reconnaîtrez ainsi sa technique très personnelle. La galerie Petits Papiers Sablon expose en ce moment ses instantanés de Bruxelles en compagnie du photographe Patrick Van Roy qui donne sa vision toute en géométrie variable de la capitale.

Interview de Léonard Chemineau, un ami de Pancho Villa

Viva la revoluçion ! Pour sa première BD, Léonard Chemineau s’attaque à une adaptation d’un auteur d’origine mexicaine, James Carlos Blake. Pour le tas de gringos incultes que vous êtes, ce gars a déjà livré de nombreux récits biographiques plus ou moins romancés et haut en couleur de « personnages » qui ont vécu des deux côtés du Rio Grande. « Les Amis de Pancho Villa » raconte l’histoire de Rodolfo Fierro, lieutenant de la révolution au côté de sus-dit Pancho Villa. C’est un ancien repris de justice pour qui la vie ne vaut pas grand-chose et qui tue avant d’être tué, souvent gratuitement parfois pour l’honneur si ce n’est pour l’horreur et qui finalement s’en sortira indemne, à un membre près. Mais quand on a survécu à cette période tumultueuse de l’histoire mexicaine on peut s’estimer heureux de mourir dans son lit, de vieillesse.

 

Le récit de ce guerrier qui regarde tous les jours la mort dans les yeux est mené tambour battant par ce jeune Léonard Chemineau qui doit assurément compter dans ses favoris Quentin Tarantino et Sergio Leone. Car c’est de cela qu’il s’agit, un western spaghetti qui, chose surprenante, trouve sa place dans une collection dédiée au polar mais sans que cela ne gêne personne. Première œuvre, c’est vous dire si l’auteur a réussi à impressionner ses éditeurs par ses qualités narratives aussi bien que graphiques (voyez cette couverture, une merveille !). Pour un début, c’est un début fracassant ! Quant à cette collection Casterman/Rivages/Noir nommée d’après la collection de polars Rivages/Noir, elle continue a tenir ses promesses, volume après volume, présentant des jeunes auteurs ou des confirmés qui ont vendu leur âme au polar et qui mettent en images les plus grands auteurs policiers de la planète. Avec Ecritures, une des meilleures collection de Casterman.

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Schumi 2 - le retour du petit bonhomme à roulettes

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(vous ne trouvez pas que Shesivan a maigri ?Wink)

Moins d’un an après le premier, E411 et Zidrou rééditent l’expérience Schumi, les aventures de ce petit handicapé en chaise roulante, une expérience casse-gueule qui s’est avéré un succès mitigé. Et ce n’est pas la faute à leur talent, qu’ils ont à revendre puisqu’ils n’ont pas hésités à essuyer les plâtres de Sandawé, l’éditeur voué à internet, avec Maître Corbaque l’avocat aux dents longues. Ordonc voici que le tome deux paraît et que le tôme trois est annoncé, la preuve qu’il y a un intérêt certain pour ce petit et sympathique personnage qui pourrait très bien devenir l’emblême d’une des multiples organisations qui en Belgique s’occupent de l’accueil des moins valides. Schumi, c’est un peu notre Titeuf à nous, avec sa houpette rousse au lieu de blonde et ses réflexions qui nous font en définitive réfléchir.

TIBET, l'espoir dans l'exil par V. Jannot et Ph. Goglowski, l'interview

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En compagnie du dessinateur Philippe Goglowski, l’actrice Véronique Jannot a choisi la bande dessinée pour illustrer l’aventure qu’elle a vécu il y a cinq ans, la rencontre avec une jeune réfugiée tibétaine nommée Migmar, ainsi que le récit de son périple qui n’a pas été sans danger. En effet, alors qu’elle était encore haute comme trois pommes, Migmar a quitté le Tibet, son pays natal aux mains des chinois pour gagner l’Inde où un camp de réfugiés a été monté, doté d’une infrastructure visant à rassembler et d’éduquer de jeunes tibétains, désireux de garder les racines de leurs origines. Fondatrice de Graines d’Avenir, Véronique Jannot veille sur cette association qui s’occupe d’aider les enfants tibétains en exil.

SERGE DEHAES ET MADEMOISELLE F

Celle de Mademoiselle F est vivante, très vivante, parfois de vipère, jamais tournée sept fois dans sa bouche, parfois mauvaise, surtout bien pendue, jamais dans sa poche ni sur le bout et n’a pas de cheveux dessus. Elle change d’avis – et elle en donne sur tout – comme de chemisier(s), mais à force d’avoir des défauts on finit par y retrouver un des siens et c’est pour cela qu’on l’aime…

Rencontre avec le créateur de la créature :

Lefranc et Gil Jourdan au Sablon

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(Rencontre historique entre le clan Tillieux : queue de cerise et le fils Martin)
Un mois après Philippe Geluck et son chat, la galerie Petits Papiers récemment installée au Sablon accueille deux grands classiques de la BD belge : Guy Lefranc et Gil Jourdan. Pour le héros créé par Jacques Martin, il s’agit de fêter son soixantième anniversaire, pour celui de Maurice Tillieux, il s’agit de montrer toutes les planches de l’album « L’Enfer de Xique-Xique », jumelé avec des peintures de l’artiste José Garcia Cordero, toiles démesurées ainsi qu’une ronde, parsemées de cactus derrière lesquels se cachent des silhouettes imprécises ou simplement des vues désertiques agrémentées de crânes grimaçants : Ma peinture correspond à de la BD, chacun de mes tableaux est une illustration en situation, explique Cordero, une BD en une case, en sorte…

Interview de Michel Rabagliati à l'occasion de sa venue à Angoulême 2012

paul parcInterview de Michel Rabagliati à l'occasion de sa venue à Angoulême 2012 avec son dernier titre « Paul au parc »

Gladys : Etes-vous heureux de revenir à Angoulême où vous avez reçu le prix du public en 2010 avec « Paul à Québec » et où « Paul au parc » est sélectionné cette année dans la catégorie Jeunesse ?

Michel Rabagliati : Absolument, venir à Angoulême est toujours rafraîchissant pour un auteur. C'est aussi très fatiguant, les journées sont bien remplies (et les soirées bien arrosées).

Xavier Dorison et Ralph Meyer parlent d'ASGARD, leur saga Viking

asgardAprès la Mangouste, premier personnage de la série dérivé de XIII, Xavier Dorison quitte les pirates (Long John Silver), le western (W.E.S.T.) et le steampunk (Les Sentinelles) pour nous présenter une saga viking en compagnie de Ralph Meyer qui délaisse le polar (Berceuse assassine) et la SF (Ian). Une vraie chasse aux monstres mais qui cache d’autres monstres qui se cachent à l’intérieur de nous, qui nous hantent et qui sont les plus difficiles à vaincre. Les cadrages expressionnistes, « à la comix » de Meyer couplés au scénario coup de poing et coup de gueule de Dorison font merveille.

CASENOVE ET VANDERMEULEN SORTENT SHELLEY AU LOMBARD: INTERVIEW

shelleyShesivan : D’où vous vient l’idée de faire une BD sur Shelley, qui pour nous européens est un obscur poète anglais du XIXème siècle ?

Daniel Casanave: Nous nous sommes plutôt intéressés à un couple de poètes anglais. C’est un diptyque dont le second volet sera consacré à Mary Shelley. C’est un des tous premiers couples à avoir appliqué le romantisme à leur vie, ils ont fugué, ont fait fi de toutes les conventions et sont partis vivre leur propre chemin.
C’est en même temps la naissance du romantisme gothique, donc toute cette imagerie d’aujourd’hui avec Twilight et Harry Potter, nous avions envie d’expliquer au public qui aime ce genre où est né le romantisme gothique…

INTERVIEW DE BENOIT SOKAL A PROPOS DE KRAA 2 (Casterman)

kraa 2Shesivan : Avec Kraa, vous prenez Canardo à contre-pied ?

Sokal : On peut dire cela comme cela, ce qui m’intéresse c’est de ne pas tout le temps faire la même chose sinon je m’ennuie. Un jour j’ai envie de faire des choses drôles, puis des choses plus réalistes où j’ai envie de faire l’image de synthèse, du jeu vidéo, j’essaie que mes envies corresponde à mes réalités. De l’uniformité naît l’ennui…

LE PILOTE A L'EDELWEISS - Interview de Romain Hugault (Paquet)

piloteRomain Hugault adore parler d'aviation mais aussi dessiner l'aviation. Après avoir fait des zincs de la seconde guerre, il s'attaque à présent à ceux de la première, à l'époque où les pilotes étaient les vrais chevaliers du ciel. Il en parle avec passion et au fur et à mesure qu'il s'est documenté il a découvert de vrais héros qui risquaient leurs vies dans ces bombes volantes, car il ne faut pas oublier que ces avions n'étaient pas en métal ! Yann nous offre ici un de ces récits dont il a le secret, avec son talent pour puiser son inspiration dans l'Histoire et recréer ainsi ses propres histoires. LE PILOTE A L'EDELWEISS, c'est de la grande maîtrise et pas qu'aérienne, graphique et scénaristique, une BD qui se dévore d'une traite tout en imaginant se retrouver dans la peau de ses pilotes !!!

A L'OMBRE DU CONVOI 1 Interview de Kid Toussaint et Beroy (Casterman)

convoiLe Belge Kid Toussaint et l’Espagnol José Maria Beroy s’associent pour nous faire découvrir un pan inattendu de la deuxième guerre mondiale, comme preuve de quoi il reste toujours des évènements historiques qui sont restés inédits, voire inconnus d’une guerre dont on croyait tout savoir. Croyez-le ou non c’est en Belgique et c’est la seule fois que des résistants se sont attaqués à un train chargé de juifs qui allaient se faire achever dans un camp de concentration, ceci afin de les libérer.

INTERVIEW DE KEVIN O NEILL AUTEUR DE LA LIGUE DES GENTLEMEN EXTRAORDINAIRES

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Shesivan : Pouvez-vous expliquer le concept au public belge qui ne connait pas bien la Ligue des Gentlemen extraordinaires ?
Kevin O’ Neill : Alan Moore a eu l’idée de créer un super-groupe, les prédécesseurs des superhéros d’aujourd’hui, comprenant des personnages de fiction imaginés à l’époque victorienne comme Jekyll et Hyde, le capitaine Nemo aux commandes du Nautilus, l’homme invisible – personnage imaginé par H.G. Wells et Allan Quattermain, un prédécesseur d’Indiana Jones, un aventurier créé par Rider Haggard.

MARC SLEEN ET BRUXELLES, L'INTERVIEW

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Heureux père de Néron, Marc Sleen, un des derniers géants de la BD belge, est profondément attaché à Bruxelles. C’est qu’il y a vécu et travaillé durant de nombreuses années. Pas étonnant donc qu’il ait illustré la capitale et son art de vivre. La Fondation Marc Sleen, créée sur les lieux-même où œuvra l’auteur, a décidé de lui rendre hommage en proposant une exposition ainsi que la sortie en français de l’album Le Fantôme de la rue des Sables, sans oublier un parcours guidé du Bruxelles de Sleen ainsi qu’un petit coup derrière la cravate avec sa bière Néron !