Viva la revoluçion ! Pour sa première BD, Léonard Chemineau s’attaque à une adaptation d’un auteur d’origine mexicaine, James Carlos Blake. Pour le tas de gringos incultes que vous êtes, ce gars a déjà livré de nombreux récits biographiques plus ou moins romancés et haut en couleur de « personnages » qui ont vécu des deux côtés du Rio Grande. « Les Amis de Pancho Villa » raconte l’histoire de Rodolfo Fierro, lieutenant de la révolution au côté de sus-dit Pancho Villa. C’est un ancien repris de justice pour qui la vie ne vaut pas grand-chose et qui tue avant d’être tué, souvent gratuitement parfois pour l’honneur si ce n’est pour l’horreur et qui finalement s’en sortira indemne, à un membre près. Mais quand on a survécu à cette période tumultueuse de l’histoire mexicaine on peut s’estimer heureux de mourir dans son lit, de vieillesse.
Le récit de ce guerrier qui regarde tous les jours la mort dans les yeux est mené tambour battant par ce jeune Léonard Chemineau qui doit assurément compter dans ses favoris Quentin Tarantino et Sergio Leone. Car c’est de cela qu’il s’agit, un western spaghetti qui, chose surprenante, trouve sa place dans une collection dédiée au polar mais sans que cela ne gêne personne. Première œuvre, c’est vous dire si l’auteur a réussi à impressionner ses éditeurs par ses qualités narratives aussi bien que graphiques (voyez cette couverture, une merveille !). Pour un début, c’est un début fracassant ! Quant à cette collection Casterman/Rivages/Noir nommée d’après la collection de polars Rivages/Noir, elle continue a tenir ses promesses, volume après volume, présentant des jeunes auteurs ou des confirmés qui ont vendu leur âme au polar et qui mettent en images les plus grands auteurs policiers de la planète. Avec Ecritures, une des meilleures collection de Casterman.