Vous n’avez pas encore lu les résumés des #43 & #44 ?  Commencez donc d’abord par cette saine lecture, puis revenez vite ici pour connaitre notre avis !

Ce qu’on a pensé de ces 2 volumes …

A l’entame du 43^ème volume, Yasuhisa Hara prend le parti de nous conter la tragédie de Rigan où prirent part il y a 15 ans les jeunes Kisui, Ryûtoh et Batei, élevés tous 3 par l’ancien Seigneur Kishô.  Et il fait mouche : les motivations profondes de ce général ennemi ont toujours été de défendre son peuple et prendre les armes face à l’envahisseur venant de Qin.  Son objectif est donc parfaitement en phase avec ses valeurs, d’autant que ce dernier à une aura bien maléfique !  On se plait donc à détester notre général Kanki, même s’il œuvre selon le plan d’Ei Sei pour unifier la Chine.  On loue la charge héroïque du général Kisiu pour tenter de sauver son Commandant, en fâcheuse posture... Que dire enfin des méprisables lieutenants Zenou ou Raido quand on les compare à ceux du camp adverse ?!

D’un autre côté, on trépigne de joie en assistant au retour inopiné d’un des personnages les plus charismatiques de la série ! 

Avec ce tome, Yasuhisa Hara nous aura bien chamboulé les esprits, tant notre aversion pour l’armée de Kanki est méprisable…. Du très grand Art, assurément !

Lors des 2 chapitres faisant l’ouverture du 44^ème tome, on assiste à un grand tournant dans l’histoire : c’est le futur de l’élite des 2 royaumes qui se joue dans ces 2 duels, et son issue sera déterminant pour la suite de la grande histoire de la Chine !

En attendant, on est en béate admiration devant le sens du devoir de ce grand officier de Zhaô, qui, contre vents & marées, tente de résister à l’envahisseur !  Mais quel personnage de folie !!!

Le deuxième chamboulement scénaristique provient de la décision de Kanki :

L’adage dit : « Chassez le naturel, il reviendra au galop ».  Mis dans notre contexte, on pourra le traduire par « Une armée de bandits reste une ramassis de raclures et tous les coups sont permis pour autant qu’ils permettent la victoire »…

En ce sens, la dichotomie entre l’armée de Kanki et l’unité d’Hi Shin est flagrante ; il fallait s’attendre au conflit ouvert entre ceux qui tuent, massacrent, pillent et violent sans vergogne « au nom de la guerre » et les autres qui cherchent à unifier et amener l’être humain plus haut, vers un but commun, fusse par les armes.

Exceptionnel de tensions et d’émotions, du très grand Art ! Ce 44^ème tome est un Coup de Cœur, et ce n'est pas le premier de la série !

 

Milan Morales