Kingdom
Dessinateur : Yasuhisa Hara
Editeur: Meian
Ce qu’on a pensé de ces 2 volumes …
En tout début de volume, les éditions Meian ont eu la bonne idée d’intégrer une frise chronologique synthétisant en un seul graphique les événements majeurs qui ont déjà été relaté dans les 50 tomes précédents. Et la datation amenée ainsi apporte aussi son petit plus à notre curiosité historique.
Plus cette guerre avance, plus Yasuhisa Hara fait grandir Shin, KyouKai, Ouhon et Mouten, pour les placer aux cotés des charismatiques généraux de Qin, Kanki, Ousen et Yôtanwa. Grâce à cette guerre, il fait grandir encore nos héros pour leur permettre d’accéder à leur rêve (devenir l’un des 6 nouveaux Grands Généraux sous le ciel) tout en nous évitant le très énervant entrainement « PowerUp magique » que l’on trouve dans maintes autres Shônen ou Seinen… Ce qui, au final, ne donne aucun replis mou à l’histoire !
Depuis le #50, on sent bien que notre mangaka veut mettre la pression maximale sur ses héros : usant d’un l’artifice temporel en fixant une Deathline, il évite ainsi les combats à rallonge qui perdent immanquablement en intensité. En effet, les troupes de Qin auront beau avoir la plus puissante armée et Ousen aura beau mettre en place la plus fine des stratégies, sans vivres… ce sera la débâcle la plus totale assurée !
L’autre exemple parfait est la confrontation entre Shin & Gakuei : rarement affrontement n’aura été aussi bref !
Pour autant et s’il est vrai que les combats actuels tournent beaucoup autour des chefs d’armée, notre Senseï Yasuhisa Hara n’oublie pas aussi ses seconds couteaux : ainsi depuis la moitié du #50, il met en lumière le général Heki, en le confrontant à Bunen et à ses hommes des montagnes.
Si l’accroche scénaristique devient connue (le héros prend l’avantage tout d’abord, puis est confronté à un ennemi supérieur qui le terrifie avant d’être sauvé in-extremis par un allié), force est d’avouer que la démence de Bunen, qui n’hésite pas à faire tirer ses archers d’élite sur ces propres fantassins afin d’éliminer en même temps l’adversaire fait froid dans le dos !
Et lorsqu’on saura ensuite pourquoi ses troupes ne se rebellent pas… brrr !!!
Un dernier point, plus négatif : on a dû mal avec la scène finale du volume #52.
Pour une fois, la mise en scène et l’exploit décrit frise le surnaturel, voir même en devient ubuesque tellement elle est invraisemblable…. Depuis 52 tomes, on est régulièrement confronté à des combats ou à des situations frisant l’irréalisme mais jusqu’à présent, le mangaka avait su en éviter les écueils en restant sur le fil de la vraisemblance.
Ici, si les héros incriminés s’en sortent, il n’en est pas de même nous : on a chû à leur place dans cet abime sombre et noir. Heureusement, c’était la fin du volume, car on est sorti complètement de l’histoire avec ce fait !
Soif d'en savoir encore plus sur ce manga de folie? Soyez rassuré: la double chronique des #53 & 54 est déjà dans les tuyaux et sortira cette semaine encore!
Milan Morales